Le Grenier de Clio : Arts & mythologie.
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SCULPTURE

Les deux principales techniques de sculpture, la taille et le modelage, qui est apparu postérieurement, remontent à la préhistoire. La taille consiste à dégager progressivement une certaine quantité de matière d'un bloc de consistance dure, en bois ou en pierre. Le modelage consiste à édifier une forme à partir d'un matériau malléable, comme la terre glaise, la cire ou le plâtre. Compte tenu de la fragilité des matériaux utilisés, les sculptures modelées sont cuites ou moulées dans un métal tel que le bronze. Les Égyptiens pratiquaient déjà la technique du moulage en bronze il y a 3 500 ans.

Les techniques de la taille

Les principales pierres utilisées en sculpture sont le granit, l'albâtre, le grès, le calcaire et le marbre. Le matériel de base du tailleur de pierre comprend une masse et des maillets, une pointe pour faire éclater la pierre, et une boucharde, sorte de marteau carré, pour le dégrossissage. Le tailleur parfait son ouvrage à l'aide de ciseaux plats ou dentelés, comme la gradine. Il se sert d'un trépan pour évider la pierre ou pour rendre les chevelures. Enfin il polit les surfaces à l'aide de râpes, de limes, de rifloirs et d'abrasifs.
La sculpture sur bois doit toujours respecter le sens du fil du bois à l'exception des bois fruitiers dont la texture est très fine. Le sculpteur sur bois utilise le même type d'outils que le tailleur de pierre, un peu plus légers et plus pointus. Au Moyen Âge, les sculptures de bois étaient souvent décorées d'une peinture polychrome qui leur assurait une protection naturelle. Aujourd'hui, le bois est le plus souvent conservé dans sa couleur naturelle et recouvert d'huile ou de cire afin de faire ressortir ses veines

Les techniques de modelage

L'argile, la cire ou le plâtre conviennent au modelage des sculptures et à la préparation des moules. Une ébauche grossière est préparée à partir de ces matériaux autour d'une armature de métal ou de bois. La matière se travaille avec les mains mais l'artiste peut s'aide d'outils tels qu'ébauchoirs, mirette-couteaux, fils d'acier ou spatules pour tailler, couper, évider, ou encore lisse les surfaces. Contrairement aux sculptures de cire et de plâtre, les sculpture en argile sont souvent passées au four. Le Britannique Henry Moore (1898-1986) recourt à des maquettes sculptées préparatoires d'échelle réduite, avant de les reproduire en grandeur réelle l'aide d'un pantographe.

Les techniques de la fonte

La fonte du métal permet de conserve les formes et de rendre les subtilités du modelage originel. Il s'agit souvent de bronze, mais le cuivre, l'étain, le plomb et le laiton sont aussi utilisés. Les deux principaux procédés sont la fonte à cire perdue et la fonte au sable.

Pratiquée depuis l'Antiquité et jusqu’à aujourd'hui, la technique de fonte à cire perdue permet de réaliser des exemplaires uniques. Elle consiste à recouvrir le noyau, mélange de plâtre et de «potée» — sable et argile pilée — qui représente la forme à reproduire, d'une couche de cire elle-même recouverte d'une chape constituant le moule extérieur. La chaleur d'un four à 650 °C durcit le noyau et fait fondre la cire qui s'échappe par les évents pratiqués dans l'épaisseur du moule en libérant une cavité dans laquelle le métal est coulé. Une fois le bronze refroidi, la chape est brisée et le noyau dur extrait par fragments. Le sculpteur peut alors polir, ciseler, puis appliquer la patine (colorant chimique) pour mieux faire ressortir la nature du métal et, enfin, passer un vernis protecteur.

La technique de la fonte au sable repose sur l'utilisation de deux châssis garnis d'un sable spécial qui conserve la finesse des détails et qui fait office de moule. Le sable est humidifié et tassé et chacun des châssis reçoit l'empreinte d'une des faces du modèle (entier ou fragmenté). Les deux moules sont alors assemblés et des conduits d'évacuation ainsi qu'un conduit principal par lequel le métal en fusion sera introduit sont ménagés dans le sable. Un noyau de sable réfractaire, réplique exacte du modèle réalisé à l'échelle immédiatement inférieure, est installé à l'intérieur du moule. L'ensemble est asséché et durci au four, puis le métal en fusion est coulé dans la cavité ménagée entre le noyau et le moule. Enfin, le moule est brisé et le noyau est évacué. Les empreintes, ou barbes, laissées par le moule peuvent servir d'éléments décoratifs, comme avec les bronzes chinois; le plus souvent, ils sont limés au moment du polissage. La plupart des bronzes d'édition sont réalisés de cette manière.

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